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Agenda

Réception

le 20 avril 2013

Réception de Mireille Rossi

Mireille Rossi, Pierre Vallier

Le 20 avril 2013 à Saillans, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Mireille Rossi.

Discours de réception de Pierre Vallier

Certes, la personne est charmante, longue et déliée, infiniment gracieuse, et douée pour la création. Mais cela ne s'arrête pas là. Elle possède un talent littéraire qui enchante ses lecteurs et qui méritait de s'exprimer au sein de votre compagnie, que j'ai eu l'honneur de présider dans une autre vie. En fait, lorsque Mireille Rossi est à la plume, c'est un peu comme lorsque un chef d'orchestre monte au pupitre, la symphonie éclate. Avec toutes les nuances qui font le bonheur de ses lecteurs des matins dans le journal, et des soirées dans ses livres, car elle est à la fois journaliste et chroniqueuse, poète et romancière. Mireille en effet sait magnifiquement traduire les événements et les vies dans lesquels nous baignons. En plus, à travers tout cela, elle est sensible également au mouvement des sentiments et au merveilleux des choses les plus simples, si bien que nous nous reconnaissons dans ce qu'elle écrit, compose et recompose pour nous. Elle est un écrivain de bonne race, qu'elle soit à la plume ou à l'ordinateur, signe des temps dont je suis résolument absent. Et le Dauphiné Libéré conserve la trace de son talent jour après jour, privilège rare.

En tout cas, Mireille Rossi s'est attaché un public fidèle, attentif et même affectueux, qui apprécie d'abord sa liberté de ton, et son style vif, inattendu, souvent drôle. Ses lecteurs se délectent de ses articles dans le journal et il est arrivé que certains me téléphonent dès le matin pour me signaler la beauté qu'ils trouvent à ses propos du jour, où se côtoient l'information rigoureuse et l'humour des situations. On y décèle aussi souvent des notes humaines et des réflexions profondes, accompagnées d'un zeste d'émotion et d'une pincée d'amusement. La vie palpite dans ses écrits, joyeusement ou mélancoliquement, selon le cas. C'est le sujet qui donne le ton, qui l'exige. Lisez donc les Rossi du matin et vous en apprendrez plus sur notre région et sur nous-mêmes. C'est tout de même cette gaieté qui fait merveille et se remarque à une époque où certains pensent encore que le ton compassé fait plus sérieux, ce qui est une impardonnable erreur.

Mireille Rossi, notre nouvelle académicienne, réside à Valence où elle est née, sans cacher ses racines, beaucoup plus méridionales. Ça tombe bien, puisqu'elle aime les campagnes ensoleillées, autant que les histoires d'amour, à commencer par les siennes qui alimentent ses premiers romans. Journaliste certes, mais aussi tout à la fois poète et romancière, Mimi -c'est ainsi que nous la nommons - a retrouvé ses fidèles dans les librairies. Elle apparaît là comme un écrivain de l'intime, qui livre avec délicatesse tous les soubresauts du cœur qui n'en finit pas d'aimer, y compris le sien, même si elle se désole d'avoir jusque là toujours aimé de travers…

Le premier de ses romans "La parenthèse des anges" est sous-titré "journal imaginaire", ce qui serait bien dommage qu'une telle histoire soit simplement issue du rêve. J'aime lorsqu'elle écrit gentiment comme par jeu "c'est moi qui t'ai embrassé la première", ou encore "ma peau porte la trace de ta peau, mais personne ne peut la voir". Alors, pudiquement, elle se réfugie dans un amour évanoui.

Dans un autre de ses romans, "Les centiments", Mireille va plus loin et nous émeut avec sa quête bouleversante d'un enfant. "Comme je t ‘ai imaginé", avoue-t-elle, complété par cette douleur secrète "toi, mon absent à jamais". D'ailleurs, dans cet ouvrage, on pénètre à jamais dans l'ivresse bien réelle de l'amour, brûlant lorsqu'elle parle sans détour de "tes doigts qui me sculptent". Mais les hommes s'effacent, cruellement, alors que l'auteur voudrait encore "avancer pas à pas dans l'amour de l'autre".

Mes bons amis, moi qui avec l'âge suis devenu votre ancien président très honoraire, je me réjouis que vous ayez eu le talent (eh ! oui) d'accueillir Mademoiselle Rossi dans votre illustre compagnie, qui est restée chère à mon cœur malgré l'éloignement. Mireille qui parle si joyeusement de l'actualité, nous faisant aussi découvrir quelques secrets d'ici et romançant joliment l'amour, ne pouvait pas demeurer à l'écart de l'Académie drômoise. En effet, son œuvre déjà abondante est en plus prometteuse.

Aussi je vous confie Mimi avec un bonheur non dissimulé et une évidente reconnaissance. Comme disait un vieux médecin ardéchois à la fin de ses lettres et de ses propos "tenez-vous en joie". Voilà qui est bien dit !

Diaporama

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Réception de Mireille Rossi

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