Le deuxième renouveau (1990)
Courant 1990, de nouveaux doutes sur la pertinence de l'Académie sont soulevés par le journaliste Pierre Vallier et l'avocat Alain Balsan, et le 8 novembre Pierre Vallier envoie à tous les académiciens un courrier qui commence par "Le moment est venu de dire les choses sans détour : notre académie est tombée en léthargie". Les choses bougent alors : Pierre Vallier est élu Président-Délégué le 30 novembre - ce qui ménage une sortie élégante pour Pierre Ageron - puis Président en juin 1991 ; il a 63 ans et est donc un "jeune" président. L'industriel Jean Berthon est nommé Trésorier, et l'avocat Alain Balsan est confirmé dans la fonction de Secrétaire qu'il occupait depuis 1989. Il n'y a plus que deux Vice-Présidents, un pour la Drôme nord et un pour la Drôme sud.
Parmi les mesures proposées pour redynamiser l'Académie figurent :
- des réunions plus régulières, ouvertes au public afin de promouvoir l'image de l'institution ;
- l'éviction discrète des académiciens "démotivés", en leur conférant toutefois le titre d'Émérite de façon à ne pas rompre complètement les ponts avec eux ; ceci vise à ne plus compter parmi les académiciens "normaux" que ceux qui ont l'intention d'être actifs au sein de la compagnie.
Cependant, en dépit de la conviction de l'équipe de tête, les académiciens ne semblent pas vraiment adhérer au mouvement, aussi en novembre 1992 Pierre Vallier lance-t-il une nouvelle alerte "pour la survie de l'Académie". Le message semble cette fois avoir été entendu, puisqu'un courrier de janvier 1993 parle d'un "nouveau départ".
À l'issue de son mandat, en 1994, Pierre Vallier quitte statutairement la présidence et est remplacé par Frédérique Bon. Alain Balsan est remplacé par Jean Berthon, qui cumule alors les deux fonctions de Secrétaire et de Trésorier. Et l'on revient à trois Vice-Présidents, toutefois en gommant la notion de discipline représentée.
En 1994 également, l'Académie cesse de se réunir chez Pic (Jacques Pic est décédé depuis 1992) ; Jean Miribel, qui est resté membre, écrit une lettre incendiaire accusant l'Académie de "casser une longue tradition".