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Réception de Daphné Michelas
Jean-Noël Couriol, Daphné Michelas
Le 6 février 2016 à Tain l'Hermitage, l'Académie drômoise accueillait un nouveau membre, Daphné Michelas.
Discours de réception de Jean-Noël Couriol
Vous proposer d'accueillir Daphné Michelas à l'Académie drômoise des Lettres des Sciences et des Arts est pour moi un vrai bonheur.
Voilà plus de dix ans que je connais Daphné. À l'époque, j'avais décidé d'arrêter la chronique que je tenais chaque matin sur Radio France Drôme depuis 18 ans.
Et le directeur de la radio m'avait dit : tu peux partir si tu te trouves un successeur.
Après mure réflexion, je lui ai proposé Daphné. Et j'avais fait le bon choix.
Vous pouvez le constater, chaque jour sur France Bleu Drôme Ardèche à 6 h 45 et 13 h 45 sur 87.9, sous le nom de Label (en un seul mot) bleu. Comment expliquer cette réussite ? D'abord par son prénom. Vous connaissez tous l'histoire de Daphné, la fille de la Terre et du Dieu Fleuve. Elle est poursuivie par Apollon follement amoureux qui va la rattraper mais elle invoque sa mère qui la transforme en lauriers. La couronne de lauriers qui sera désormais l'attribut d'Apollon. Ensuite par son nom Michelas. Ici il faut invoquer mes camarades Dauzat et Rostaing. Michelas est la forme ardéchoise de Michel. Ils sont 83 000 en France à porter ce patronyme, évidemment celui de l'archange Michel.
Le ciel est peuplé de millions d'anges, mais il n'y a que sept archanges. Les plus connus sont Gabriel qui fait les courses et Michel qui lutte contre Lucifer, l'archange déchu, plus connu de nos jours sous le nom de skywalker.
Les Michelas sont seulement 350, tous ardéchois, tous cousins.
Sous cette double protection, Daphné est née en 1979 au mois de mars. Son papa, Roger, travaillait dans le BTP, sa maman, Ghislaine, de la famille Vial, bien connue comme arboriculteur, au bureau d'action sociale des spahis.
Pour une poignée de semaines, Benoît Charenton reste le plus jeune des académiciens drômois.
Le cursus de Daphné est exemplaire en ce sens qu'il lui a apporté une connaissance scientifique du plus haut niveau mais aussi une compétence professionnelle dans un secteur rare.
En 1998 le bac série F12, arts appliqués, au Lycée Monplaisir ; en 2000 un DEUG d'histoire de l'art, option anthropologie, à Lumière II ; en 2OO2 un master d'Histoire de l'Art à Lyon ; en 2003 un DESS Diagnostic-Conseil en patrimoine historique à l'université Jean Moulin de Lyon.
Daphné est donc travailleur indépendant depuis 2OO9. Elle a travaillé essentiellement pour la Conservation départementale de la Drôme mais aussi bien pour des entreprises, des collectivités territoriales ou des particuliers : elle a même déjà un client dans notre société. Dans son press book on trouve par exemple : - des inventaires du patrimoine bâti de certaines communes comme Etoile ou Alixan, - ou de certaines activités comme un inventaire viti vinicole ou encore l'inventaire du mobilier de la collégiale Saint-Barnard de Romans,- un travail considérable sur la Forêt de Saoû etc.
Tout ceci étant dit et bien dit, je vous demande de bien vouloir accueillir Daphné Michelas dans notre Académie drômoise des Lettres des Sciences et des arts.
Réponse de Daphné Michelas
Native de Drôme avec un cœur fidèle d'Ardéchoise... me voilà bien émue devant vous tous...
Et c'est un grand plaisir d'être reçue au sein de l'Académie drômoise et je vous en remercie, et tout particulièrement Jean-Noël. Difficile exercice que de reprendre le micro derrière lui aujourd'hui… il y a une dizaine d'années aussi… Jean-Noël Couriol, vous le savez tous est irremplaçable, et loin de là mon envie de prendre sa place !!! Alors j'ai fait mes propres armes radiophoniques avec mes mots, avec ma jeune expérience d'historienne du Patrimoine… Et au fil des années je lui ai emprunté quelques sujets j'avoue, que je tournais à ma sauce… avec mon regard qui est différent du votre Jean-Noël mais qui se complète !
Et puis, à travers mon cursus universitaire mais aussi professionnel, je me suis passionnée pour des personnages, des personnalités dont les noms ne vous sont pas inconnus… d'abord un architecte... "Henri Joulie" qui m'a accompagné une année universitaire entière et qui depuis ne me quitte plus !
…et puis un second architecte... Louis Bozon, à ceux là ajoutez Gaston Dintrat, Louis Ageron, Jean-Baptiste Larrivé, Maurice Burrus ce magnat du tabac venu d'Alsace pour investir en forêt de Saoû… voilà de nombreuses personnalités qui ont bercé toutes mes années d'activités et que j'aime faire découvrir à mes auditeurs sur les ondes…
Et puis à la lecture des noms d'académiciens, je ne peux qu'être honorée aujourd'hui de vous rejoindre et de les rejoindre… tels que : Gaston Dintrat, Charles Forot (l'ami de St-Félicien et de son Pigeonnier), Paul-Jacques Bonzon (notre ami des 6 compagnons et ma collection de bibliothèque verte que j'ai conservé), Pierre Palué de Chavannes que j'étudie actuellement, Pierre Ageron notre explorateur de l'Aven Marzal, Marie-Madeleine Bouvier à qui nous devons les collections ethnographiques du musée de Romans et dont je viens de faire le récolement… et j'en passe…
Et en tant que benjamine féminine, je vais essayer d'honorer au mieux ma place parmi vous, j'espère vous apprendre quelques petites choses et apprendre de vous tous, et de me nourrir de vos expériences à chacun !
Et j'essayerai de vous être fidèle autant que possible, malgré mes missions aux quatre coins de la Drôme et des départements limitrophes ! Et en qualité d'historienne du Patrimoine ou de chroniqueuse Patrimoine, à votre guise, j'espère à vos côtés apporter ma petite pierre à vos recherches.
Et comme le disait si justement Stéphane Mallarmé qui enseignait rive droite du Rhône au collège de Tournon : " Le monde est fait pour aboutir à un beau livre…. "
Et bien à vos côtés j'espère vous aider à en écrire quelques pages…
Merci